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cas d'une séparation et qu'il fallait qu'elle l'invitât elle-même à aller chez le commissaire pour signer ladite plainte, démarche que sans doute ladite dame d'Orgemont n'aurait • pas conseillée si ledit sieur d'Epinay ne l'avait pas artificieusement abusée elle--même sur cet article.
Le comparant est parfaitement convaincu que la dame son épouse aime la vertu et est toujours restée attachée à ses devoirs d'autant plus que ce sont là les sehtimens qu'elle n'a cessé de lui exprimer dans une foule dé lettres qu'elle lui a écrites.
Il est donc bien éloigné de penser qu'elle ait jamais oublié un seul moment les principes d'honnêteté dont il l'a' vue pénétrée ; il ne la regarde .que comme une malheureuse victime que le sieur d'Epinay et ses adhérens vouloient immoler à leur fureur.
Ce qui démontre encore que les erreurs funestes dans lesquelles ori- a cherché à faire tomber la dame Reynaud ne sont que l'ouvrage d'un machinateur adroit et consommé dans son art c'est que, depuis quelques jours qu'elle n'a vu le sieur d'Epinay, ses esprits ont repris le calme qu'il leur avoit fait perdre et elle vient de se montrer à son mari telle qu'elle l'a toujours fait lorsqu'elle n'a pu consulter que .ses véritables sentimens pour lui et elle est tellement affligée d'avoir pu aussi longtems étre livrée à une obsession aussi odieuse qu'elle lui a d'elle-même appris la plupart des. faits sus mentionnés et fait ser-
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